La part de la valeur ajoutée manufacturière dans le produit intérieur brut du continent africain n’a pas décollé depuis plus de trente ans. D’après les constats, l’industrie de transformation locale a du mal à décoller. De 16,9% en 1990, cette dernière est tombée à 9,7% dans les années 2010, pour remonter à seulement 11,3% en 2019.
Actuellement, les choses n’ont pas beaucoup changé et le taux ne dépasse pas les 11,5%. D’après les derniers chiffres disponibles, l’emploi industriel, lui également, ne dépasse pas les 13% de l’ensemble de la force de travail.
Après la crise du Covid-19, les politiques industrielles partout dans le monde ont connu un retour en grâce de l’industrialisation et la transformation locale, et cela est devenu, plus que jamais, un défi majeur pour les économies africaines.
En excluant les pays de l’Afrique du Nord, qui ont connu une industrialisation appréciable, et à part quelques réussites en Afrique subsaharienne, comme l’Ethiopie et Maurice (dans le secteur du textile), le Kenya (dans l’agrobusiness), le Nigeria (avec l’électronique), les économies du continent subsistent trop rarement. Il est alors nécessaire de mettre en avant les leviers pour passer la vitesse supérieure et, enfin, assister à l’essor de l’industrialisation du continent et du «made in Africa».
C’est pour ces mêmes raisons que l’industrialisation en Afrique et le «made in Africa» sont les principaux objectifs de la 7e édition de la conférence internationale «Fita2024». Il s’agit, à travers cette manifestation, d’identifier les leviers pour renforcer la transformation locale et le transfert des technologies pour une croissance durable et inclusive en Afrique.